Tribulations d'un maître de l'eau entre Afrique et Pacifique
 
La problématique de l’eau potable dans plus de 25 pays, fut pour moi, le vecteur d’expériences professionnelles et humaines peu communes, dramatiques ou humoristiques selon les lieux et les protagonistes. Né à Carthage, aujourd’hui retiré à Tahiti , passant par Marrakech, Madagascar, Tombouctou, le Kosovo et Zanzibar… ce fut une histoire d’eau dans une « histoire d’O », sous l’étroite surveillance de « L’Organisation ».
Ingénieur pour l’eau potable, j’ai obtenu mon diplôme en 1968, l’année de la révolution altruiste, alors que s’institue l’aide des pays riches pour le développement des pays pauvres. L’accès à l’eau potable est prioritaire. Après 50 ans de travail dans 25 pays, impliqué dans les projets d’envergure nationale, avec les bailleurs de fonds, les gouvernements, les entreprises et les populations souvent assoiffées, affamées, malmenées, je reviens d’Afrique, une main devant, une main derrière, car les gazelles et les danseuses m’ont pompé tout mon fric. Je vis aujourd’hui à Papeete, Tahiti. Cependant personne ne me volera mes souvenirs…
De l’eau de source jusqu’au robinet, 730 pages de vie, protégé par ma Baraka , d’humanitaire et d’amours sans frontière, et de trip enduro hors des sentiers battus. Touché par la limite d’âge, et du coup moins volage, je m’ouvre à la spiritualité. Olé ! “On fait ce qu’on peut avec ce qu’on a“. Mon ultime projet : me retirer au calme sur l’atoll de Nukutepipi, ou retourner en brousse en Guinée forestière. Car je sais que pour moi, l’Afrique est toujours dans l’attente.